Années après années, gouvernements après gouvernements, les familles des victimes des crimes sécuritaires n’ont eu de cesse de dénoncer les meurtres et les violences des forces de l’ordre, ainsi que celles commises en détention, dans une indifférence totale des autorités. Les collectifs des familles des victimes recensent, dans un décompte sans fin, des listes choquantes de morts résultant de passages à tabac, de tirs à vue, d’asphyxies et de clés d’étranglement. Au fil des décennies, le nombre de personnes tuées ou mutilées se compte par milliers, pendant que l’État garde un silence coupable.
Ce mouvement, initié et dirigé par les familles des victimes, est témoin de l’échec du système judiciaire face au pouvoir répressif. Un système incapable de garantir le droit fondamental à la vie, aggravé par l’incapacité de l’État à poursuivre et à condamner les responsables de la mort de leurs proches, tués sur la voie publique, ou en détention. Nous nous devons, face à l‘impunité, de prendre les choses en main. Unissons nos forces et mettons en œuvre des stratégies pour obliger l’État à rendre justice.
Nous invitons chacun.e et tous les acteurs associatifs, syndicaux et politiques à soutenir et enrichir la voie de la désescalade et contre ce déni de justice.
Vérité et justice pour Joail / Comité justice pour Mehdi Bouhouta / Comité justice pour Lakhdar Bey / Association Idir Espoirs et Solidarité/ Collectif Justice pour Allan Lambin / Justice et vérité pour Pierre Guepratte
Association des victimes de crimes sécuritaires
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