Actualité et mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
ACTUALITÉS EXPRESSION - CONTRE-CULTURE
Publié le 11 mars 2006 | Maj le 17 janvier 2020

La France Pue annonce : Los Dolares + Jason + 54 Suicides le Mer 29 Mars (Elephant Pub / 20H)


De retour à Saint-é, LOS DOLARES viennent de sortir un nouvel album (« Las Venas abiertas de America Latina »), album concept autour du livre d’Eduardo Galeano (même titre) qui explique comment l’Amérique Latine est pillée par les puissances occidentales et capitalistes.

Cet album (avec un énorme livret explicatif) est disponible via la distro de La France Pue (vinyl/CD).

Deuxième passage également pour les brésiliens JASON, qui reviennent quelques années + tard avec un hardcore rapide et énergique, en espérant pour eux qu’il fasse moins chaud que la dernière fois, histoire qu’ils ne transpirent pas trop derrière leurs masques.
Il y aura aussi 54 SUICIDES qui se joignent à JASON sur les dates françaises.
Le PAF est comme d’habitude de $5. Stands et bouffe vegan sur place.

Ci-dessous quelques traductions en français des textes de LOS DOLARES :

SUR LES VEINES OUVERTES. LA NÉCESSITÉ D’ÉCRIRE UNE CONTRE HISTOIRE

L’histoire a été une arme des puissants pour perpétuer le statu quo. Ses pages jaunâtres -et jaunissantes- nous racontent souvent ce qui intéresse les seules plumes des puissants et de leurs laquais. Devenant le bras culturel de cette société autoritaire, empoisonnant nos peuples par le virus de la perte de mémoire. Montrant par un destin infaillible l’oppression de l’homme par l’homme, le progrès gris de la civilisation fondé en une lecture fataliste des théories darwiniennes de l’évolution et basé sur la lutte pour la survie du plus apte. Pour ceux et celles qui rêvons d’une société libre et égalitaire, il est nécessaire de comprendre l’histoire, non pas comme un destin manifeste, ni comme une chaîne interminable de maîtres et d’esclaves, mais comme un processus au sein duquel la production, la civilisation et la technologie vont de la main à la systématisation des méthodes de contrôles, qui font de la vie une mort lente. A travers des moyens massifs de communication se construit le consensus de la société pour garantir le progrès continu jusqu’à l’auto-destruction de la machine capitaliste. Ce pamphlet est en soi une fin et un moyen, un essai, une aventure d’écrire l’histoire des vaincus. Nous nous nions à empoigner les plumes des puissants et nous parions sur des initiatives autogérées pour transmettre nos rêves et la rage en même temps que nous construisons des tranchées ludiques contre le systême. Il cherche à enterrer les mensonges avec lesquels on nous a muselés depuis l’école, où on nous a préparés à une vie de spectateurs, où ils nous ont enseigné que seuls les partis font de la politique, seuls les artistes s’expriment, seuls les vainqueurs écrivent l’histoire, seule la télévision parle, seul le travail rend digne et seul un faux dieu décidera le jour où la misère finira. C’est un « non » qui cherche à apprendre du passé et à arborer ces échecs comme des poings serrés contre les injustices d’une société autoritaire, qui nous cherche dans une histoire dans laquelle nous avons perdu, pour que maintenant ce soit les perdants qui écrivent.

LES GENS DE RIEN

Dépouillement béni, chaînes forgées par l’ambition. Économie subordonnée, agonisante depuis sa naissance. Le pillage multimillionnaire légitimé par la conquête a permis l’accumulation qui a engendré le système capitaliste. Les Indiens chassés de leurs propres terres, des légions d’êtres humains sans foyers. Potosi transformé en cimetière, vomissant des esclaves morts pour le capital. Les richesses naturelles devenues malheur, l’alcimie du marché international. Des terres dévastées par la monoculture, des paysans soumis à l’esclavage féodal. Les gens de rien, les oubliés, les esclaves salariés, qui valons moins que la balle qui nous tuera. Producteurs de tout, propriétaires de rien, étrangers à nos propres vies. Interminables échos d’un cri : Terre et Liberté ! L’oeuvre des conquistadores est perpétuée par le Fond Monétaire, main-d’oeuvre pas chère, en accord avec les caprices du marché. Société de consommation, une fête avec peu d’invités, le progrès est une traversée pleine de naufrages. Le système est une guerre contre les enfants pauvres qu’i l a créés, éduqués pour consommer ce que la misère leur refuse. Misère qui les oblige à voler, à se prostituer. La réalité leur refuse ce qui leur est offert par la télévision. Dépossédés, organisés, nous n’avons pas grand-chose à perdre ! Pour un monde nouveau, d’égalité et de justice, assemblées communautaires, organisation horizontale. Autogestion libertaire dans nos communautés pour apporter une réponse à nos besoins. L’histoire sera giflée par les perdants qui oublieront le silence et vengeront les humiliations.

UN COEUR ROUGE ET NOIR

Le vide dans nos poches trouées est rempli d’espoir et de solidarité, et nos poitrines gonflées et élancées par la romance que nous partageons avec la liberté. Nos pieds fermes sur la terre et le regard fixé vers une nouvelle société. Levant avec fierté notre drapeau noir, semant les graines d’un changement social. Nos rêves sont comme les étoiles, lointains et parfois impossibles à atteindre. Nos rêves sont comme les étoiles qui nous montrent le chemin vers une nouvelle société. La pratique libertaire au quotidien, reflet d’une future société horizontale. L’acratie est notre but, l’autogestion notre chemin,l’amour cassant les chaînes de l’autorité. Il y a ceux-celles qui se contentent d’être des oiseaux emprisonnés et offrent leurs tristes chants à la liberté. Ceux-celles au coeur rouge et noir ne nous résignons pas et faisons de notre vol cette poésie.

SEULE LA LUTTE NOUS RENDRA LIBRES

Jusqu’à ce que les engrenages oxydés arrêtent de craquer
Jusqu’à ce que les heures de l’horloge arrêtent de compter
Jusqu’à ce que disparaisse de nos esprits la nécessité de travailler
Et nous fêterons au quotidien la passion de créer...
A quoi sert cet air embrouillé, si on ne peut pas respirer ?
Si tu ne luttes pas pour quelque chose, à quoi ça sert de rêver ?
Pourquoi j’aime un monde qui est dépourvu de fantaisie ?
A quoi sert la vie, si c’est pour servir ?
Je préfère être conscient même quand ça fait mal
Je préfère que la mort me surprenne debout
En construisant un monde nouveau que peut-être je ne verrais jamais
Je partirai heureux, en sachant que je n’ai jamais abandonné mes rêves.

+ d’infos :
http://www.lafrancepue.net
http://www.myspace.com/jasonbrasil
http://www.tramavirtual.com.br/jas0n
http://www.buscamp3.com.br/jason
http://www.jason.art.br
http://www.jason.biz.md
http://www.losdolares.cjb.net
http://www.54-suicides.de


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