Des nouvelles de ces derniers jours :
. La police recule à Exarcheia : coup de bluff ou conséquence d’une communication ratée ?
. Le président du parlement grec annonce une « ligne Maginot contre Rouvikonas » !
. Retour aux sources
Escalades des violences policières contre Exarcheia et le K*VOX !
Cette nuit à Athènes :
ESCALADE DES VIOLENCES POLICIÈRES CONTRE EXARCHEIA ET LE K*VOX !
Nouvelle attaque des flics contre la place Exarcheia, interrompant un concert gratuit et provoquant un état de panique d’une partie du public, puis nouvel assaut contre le K*Vox dans la foulée.
Deux tirs tendus de grenades lacrymogènes à l’entrée du centre social autogéré et base de Rouvikonas : l’une des deux a blessé Giorgos à la cuisse et l’autre a gazé l’intérieur du lieu où se trouvait une quarantaine de personnes. J’ai réussi à filmer la scène de l’intérieur.
Et encore une nouvelle attaque qui commence, alors que j’écris ces lignes ! Ça revient vers ici et je dois vous laisser…
On tient bon. Merci de votre soutien. No pasaran !
Yannis Youlountas
Article à lire ici
« Nous allons bientôt avoir des morts à Exarcheia »
Au vu des violences policières quotidiennes qui s’intensifient depuis le début de l’occupation du quartier rebelle et solidaire d’Athènes :
« NOUS ALLONS BIENTÔT AVOIR DES MORTS À EXARCHEIA »
Cette phrase, beaucoup la prononcent ce matin, dans un coin du quartier où nous avons déjeuné à quelques uns, en faisant le point sur la situation. Un vieux compagnon anarchiste est convaincu que nous allons revivre 1985 ou 2008. Ces années-là, un jeune militant avait été assassiné par un policier, provoquant à chaque fois des émeutes très importantes. En décembre 2008, le pouvoir avait tremblé. Plus de 300 banques et magasins de luxe avaient brûlé. Le parlement avait été assiégé.
Aujourd’hui, l’ambiance n’est plus la même dans la société, mais la lassitude est à son comble. Quelque chose couve. Comme une douleur dans le ventre.
Les forces d’occupation du quartier multiplient les violences quotidiennes sur les migrant.es, les militant.es locaux, les solidaires venu.es d’autres pays et, plus récemment, un couple gay. Dans le nord-ouest du quartier quadrillé par la police (cf. carte), la situation devient très compliqué, notamment pour le squat Notara 26 qui est au milieu de la zone en question, quasiment encerclé par les postes de surveillance policière. C’est dans cette zone qu’un couple gay vient d’être frappé par des policiers de surveillance. C’est également dans cette zone que des fascistes ont été repérés à côté des flics, par exemple avec des tee-shirts des supporters néonazis de Rome et des identitaires de Defend Europe.
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Plus de 3000 manifestant.es place Exarcheia !
Grèce : agression homophobe par des policiers à Exarcheia !
Actions et soutiens sur tous les continents : « Ne touchez pas à Exarcheia ! »
L’État grec et les fascistes main dans la main contre Exarcheia : de nouvelles preuves !
Pour rappel, ce qui s’est passé le 26 août et les jours suivants :
EXARCHEIA SOUS OCCUPATION POLICIÈRE
[ALERTE !] Ce que nous vous annoncions depuis un mois et demi vient de commencer ce matin, peu avant l’aube :
Le célèbre quartier rebelle et solidaire d’Athènes est complètement encerclé par d’énormes forces de police : de nombreux bus de CRS (MAT), des jeeps de la police antiterroriste (OPKE), des voltigeurs (DIAS), des membres de la police secrète (asfalitès), ainsi qu’un hélicoptère et plusieurs drones.
Lieu unique en Europe pour sa forte concentration de squats et d’autres espaces autogérés, mais aussi pour sa résistance contre la répression et sa solidarité avec les précaires et migrants, Exarcheia était dans le collimateur du gouvernement de droite depuis son élection le 7 juillet. Le nouveau premier ministre Kyriakos Mitsotakis en avait fait une affaire personnelle, d’autant plus qu’il avait été raillé début août pour ne pas avoir réussi à atteint son objectif de « nettoyer Exarcheia en un mois » comme il l’avait annoncé en grandes pompes.
Ce matin, 4 squats ont été évacués : Spirou Trikoupi 17, Transito, Rosa de Fon et Gare. L’offensive concerne pour l’instant la partie nord-ouest du quartier, à l’exception notable du squat Notara 26, réputé mieux gardé et très important symboliquement pour le quartier en tant que premier squat historique de la « crise des réfugiés » au centre ville d’Athènes.
On compte pour l’instant une centaine d’arrestations, ainsi que des agressions brutales contre des personnes tentant de filmer. Seuls les médias de masse au service du pouvoir ont l’autorisation de couvrir l’événement.
Au total, il y a 23 squats dans Exarcheia plus 26 autres autour du quartier, soit un total de 49 concentrés sur une zone assez petite. 49 squats auxquels il faut ajouter d’autres types de lieux autogérés, dont certains en location (Espace Social Libre Nosotros, magasin gratuit Skoros, etc.) ainsi que des dizaines de logements particuliers regroupant des groupes de militant.es, souvent près des terrasses pour permettre un accès au-dessus des rues.
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Attaque d’Exarcheia (suite) : ils ne parviendront jamais à évacuer notre mémoire
Spirou Trikoupi est un bâtiment vide aujourd’hui, avec des policiers à l’extérieur.
Avant l’évacuation par la police, c’était un lieu de joie et de lien social. Moi, je m’en rappellerai ainsi, comme sur la photo ci-dessous que j’ai prise en octobre 2016.
Deux réfugiés syriens avaient décidé de refaire leur vie après la catastrophe. Ils s’étaient mariés. La fête de leur mariage s’était déroulée dans le squat Spirou Trikoupi 17. Ils avaient fait un live avec leur téléphone, comme sur la photo, en direct avec leurs parents restés en Syrie pour leur donner du courage et leur montrer qu’ils avaient enfin trouvé le soutien dont ils avaient besoin.
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Attaque d’Exarcheia (suite) : le storytelling sur les méchants Français recommence !
Attaque très violente de la police grecque à Exarcheia : blessé.es, panique, arrestations
À l’instant à Athènes !
ATTAQUE TRÈS VIOLENTE DE LA POLICE GRECQUE À EXARCHEIA : BLESSÉ.ES, PANIQUE, ARRESTATIONS
Alors que la soirée était conviviale et musicale, tant sur la place Exarcheia avec un concert gratuit que dans des centres sociaux autogérés comme le K*Vox où de nombreuses personnes écoutaient de la musique en buvant un verre, la police grecque vient d’attaquer subitement avec une violence inouïe.
Les MAT (CRS) ont chargé à coup de gaz lacrymogènes, de grenades et ont matraqué de nombreuses personnes sur la place et jusqu’au K*Vox. Dans ce lieu très symbolique, connu pour être la base du groupe anarchiste Rouvikonas, les policiers ont fait de nombreux dégâts, frappé des personnes, cassé des chaises et des vitres, et surtout, ils ont jeté une grenade lacrymogène dans ce lieu clos au risque de mettre en danger les nombreuses personnes bloquées à l’intérieur.
Plusieurs blessé.es sont à déplorer, dont un camarade de Rouvikonas matraqué violemment par les CRS dans le nuage de fumée. Il a été emmené de toute urgence à l’hôpital. Un membre du Notara 26 semble également parmi les blessés (à confirmer).
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