"Le lancement de Google.cn marquera un jour noir pour la liberté d’expression en Chine. Comme ses concurrents, cette entreprise nous explique qu’elle n’a pas le choix, car elle doit se plier aux lois locales. Mais cet argument est fallacieux.
La liberté d’expression n’est pas un principe accessoire, que l’on peut mettre de côté lorsqu’on opère dans une dictature. C’est une valeur reconnue par la Déclaration universelle des droits de l’homme et inscrite dans la constitution chinoise. En matière de censure, les entreprises américaines se plient aujourd’hui aux mêmes règles que leurs concurrentes chinoises. Elles continuent pourtant de se justifier en invoquant l’effet bénéfique de leur activité sur le long terme.
Mais une chose est sûre : l’Internet chinois s’isole de plus en plus du reste du monde, et la liberté d’expression y est de plus en plus réduite. Les prophéties de ces entreprises sur l’avenir d’un Réseau libre et sans frontières servent à dissimuler des fourvoiements éthiques inacceptable".
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