La date fétiche des propriétaires et mairie spéculatrices du 15 mars étant passée, nombreux sont les squats lyonnais qui se retrouvent a présent expulsables. Pendant que ces derniers profitent de leurs petits sursis précaires en tenant les lieux (rien de plus fun que de passer ses nuits et ses aurores dans l’attente d’une intervention casquée) d’autres cherchent ailleurs un toit à se mettre sur la tête. Oui mais... Depuis quelques mois règne une pratique d’impunité totale visant a empêcher quelconque tentative d’occupation de lieux vacants et inusités.. Depuis le mois de novembre au moins 5 expulsions illégales ont été effectuées sur Lyon et Villeurbanne, la majorité sous la bénédiction du Grand Lyon et de la mairie de Villeurbanne - propriétaires des bâtiments -.
Un dépôt de plainte collective a déjà été effectué en novembre, sans qu’il n’y ait pour l’instant de grandes répercutions ; une enquête est notamment en cours (par l’IGPN) mais les pratiques d’expulsions illégales continuent d’être monnaie courante
La plus récente en date remonte à jeudi 22 mars, au 7 rue Henry à Villeurbanne et s’est déroulée dans un climat de violence visiblement disproportionnée et injustifiée par rapport à la situation. En effet, nous, les occupant-e-s, avions en notre possession des courriers, ainsi qu’un contrat EDF attestant notre présence sur les lieux depuis plus de 48 heures. La loi française sur le droit au logement (loi 432-8) stipule qu’à dater de ce délai aucune décision de police ne peut être prise indépendamment d’une procédure judiciaire. Hier malgré les preuves fournies et un recommandé de la CGT chômeur attestant également notre présence sur les lieux depuis le 12 mars, l’expulsion fut exécutée. Il aura suffit d’un faux témoignage du voisinage pour réduire à néant notre droit de rester dans les locaux. Le commissaire adjoint de Villeurbanne, Monsieur Vachet a refusé toute négociation avec notre avocat Maitre Nagel et le déploiement policier (différentes forces de police étaient présentes) a eu lieu. Le délogement s’est effectué par le toit tout d’abord et ensuite à l’intérieur des locaux à grand renfort de gaz et de chiens, ainsi que sous la menace (violences verbales, maltraitances corporelles, chantage, mise en joue) L’attroupement du voisinage et des personnes présentes en soutien a été dispersée ensuite par des charges successives et des gaz lacrimos ; deux personnes ont été interpellées... Rappelons que ces pratiques d’expulsions illégales s’imposent de plus en plus systématiquement et pas seulement à Lyon. A Toulouse notamment les collectifs « CREA » et « GPS » l’ont récemment vécu. De même à Paris de nombreux cas d’expulsions illégales sont à déplorer.
Nous n’en resterons pas là ... Nous vous invitons JEUDI 29 MARS à partir de 19 heures aux squats de l’impasse : RIFF RAFF et MAFALDA, 100 cours marietton, métro VALMY, pour UNE BOUFFE DE SOUTIEN AUX SQUATS CONTRE LES EXPULSIONS ILLÉGALES ET EXPULSIONS EN GÉNÉRAL.
Avec- si le matos le permet- projections des images et vidéos que l’on aura pu tirer des précédentes expulsions
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