David s’inscrivait pleinement sur le territoire stéphanois et dans son espace militant.
Librement.
David était complexe et se nourrissait d’une multitude de mélodies et d’espaces qui subliment le quotidien.
C’est à travers les échanges que nous avons pu t’appréhender.
D’abord, à partir de ta posture dans l’environnement professionnel immédiat où nous travaillions et très vite plus largement, et qui rendait compte de ton éthique au sens philosophique.
C’est dans l’espace des journées et des nuitées, sous le ciel, au crépuscule, à la lumière de la lune croissante ou décroissante, soumis à cette temporalité immanente que nous gravitions avec notre frère David.
Il m’est impossible de ne pas faire appel à Prescillia, et à Mostefa pour honorer ta mémoire parce que nous formions d’abord une équipe soudée.
David, Breton et immigré stéphanois.
David était doux.
Et surtout David était fort.
Si fort de ses convictions politiques et si fort du regard qu’il portait sur notre monde.
Je me suis parfois demandé comment, a priori, on s’accordait.
Surtout, David me rappelait à une humanité certaine et à une humilité, quand celles-ci, parfois, semblaient s’étioler sous mon propre poids.
Mais notre frère David était complètement décomplexé.
David gravitait entre le théorique et le matériel, et David saisissait la question du local.
David est décédé en cherchant à ouvrir un potentiel nouveau squat, par réquisition, pour des personnes sans abri, quelles qu’elles soient, d’où qu’elles viennent, ici, à Saint-Étienne. Chacun y trouvera son écho. J’y trouve le mien aussi.
David m’impressionnait et surtout je le respectais.
David portait ses convictions avec joie. David avait un sens de l’esthétique et de l’éthique affûté. David avait un sens profond du politique.
Compléments d'info à l'article