La mouvance identitaire n’est pas nouvelle et s’est maintenue en s’adaptant au fil des dissolutions et reformations. Sous leur forme moderne, « les identitaires », sont apparus en 2002, suite à la dissolution du groupe Unité Radicale pour une tentative d’attentat manquée sur Jacques Chirac.
Identitaires donc, mais cette identité qu’il faudrait, selon eux, défendre est une identité fantasmée européenne mais localement « enracinée », blanche, chrétienne, hétéro et nous laisse donc entrevoir leur positionnement raciste, nationaliste, islamophobe, LGBTQIphobe, etc.
Outre leur intolérance et leurs discours nauséabonds, le principal danger représenté par ces groupes se trouve en 2 points : la composition et l’organisation de leur membres en milices de rue violentes et ne rechignant pas à la bagarre et aux ratonnades, ainsi que l’attaque de lieux « ennemis ». En témoignent notamment leur « opération antiracailles » visant à protéger les métros parisiens, lillois et lyonnais des incivilités (comprenez des personnes racisées), leurs diverses photos « gros bras » ou encore le reportage de la chaîne Al Jazeera « génération hate », dans lequel on voit des militants lillois s’en prendre à une femme d’origine maghrébine à coups de poings. On pourra aussi noter les condamnations de certains de leur militants pour des faits de violence plus ou moins graves.
Le second point réside dans les moyens et soutiens dont ils disposent, notamment lors de leurs grandes opérations de communication ; opérations qu’ils affectionnent particulièrement car elles permettent de remettre leurs thématiques au centre de l’attention médiatique. Pour illustrer cela, on citera leurs opérations « Defend Europe » (Pyrénées et col de l’Echelle) dans lesquelles on retrouve les militant.es avec doudounes de montagnes fabriquées pour l’occasion, banderoles immenses ainsi que… 2 hélicoptères de location ! De là à affirmer que bourgeoisie et fascisme partagent des intérêts communs il n’y a qu’un pas, que nous franchissons sans hésiter. Ces différents facteurs doivent nous faire considérer ce groupe comme particulièrement dangereux du fait de leur radicalité, de leur détermination et des moyens dont ils peuvent disposer pour leur mise en place.
S’ils n’ont a priori aucun groupe organisé à Saint-Étienne, malgré quelques tractages de boîtes aux lettres reprenant leur logos et visuels, ce n’est pas le cas à Lyon où les identitaires continuent à s’organiser notamment dans leur local « le Rempart » qui sert de salle de boxe et de bar. Leur actions se sont d’ailleurs faites plus violentes notamment depuis la dissolution de leur façade « respectable » qu’était GI.
Vigilance donc à ne pas les laisser s’installer dans notre ville.
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