En Une : "La croissance repart !" de Sirou.
Le dossier : « Ne plus rien attendre de l’État ? »
Dans un monde aujourd’hui insupportable et qui, bientôt, le sera bien plus encore, il est temps pour chacun de se prendre en main, sans attendre indéfiniment des solutions miraculeuses », professe Jacques Attali dans son dernier opus, en vente dans tous les halls de gare. Il y encourage ses contemporains à « ne plus rien attendre de l’État.
Plutôt cocasse de la part d’un type qui vit pendu depuis trois décennies au croupion de ce même État en tant que conseiller des princes.
Derrière le discours néolibéral sur l’indispensable désengagement de l’État se cache une relation incestueuse entre la puissance publique et les intérêts privés. On a affaire là à un Janus hypocrite – ou schizo… D’un côté il organise l’auto-sabordage, puis la privatisation de ses services publics – la Poste, la santé, l’éducation, Pôle emploi… –, et de l’autre il n’hésite pas à renflouer, en 2008, les banques spéculatives – juste après avoir clamé que ses caisses étaient vides ! Cette apparente contradiction peut-elle être rectifiée de l’intérieur ? Peut-on espérer, en votant Syriza, Podemos, Die Linke ou Front de gauche, revenir à un supposé âge d’or du capitalisme industriel, quand la finance était au service de la production et pas le contraire ?
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