Il serait proposé de "fermer" des sites pouvant contenir par exemple des instructions permettant la réalisation de bombes. [1]
Michèle Alliot-Marie s’est déclarée personnellement favorable à ces mesures.
Pour la Ligue Odebi, cette politique est irréaliste, et dangereuse pour les libertés individuelles : cela mènerait nécessairement à imposer aux FAI européens de filtrer le net aux frontières de l’Union Européenne.
Le Vice-président Frattini avait par ailleurs déclaré [2] le 10 septembre dernier qu’il avait "la ferme intention d’entreprendre une étude avec le secteur privé (...) sur les moyens technologiques d’empêcher des gens d’utiliser et de chercher des mots dangereux comme "bombe", "tuer", "génocide" ou "terrorisme"" : Si demander aux moteurs de recherche de filtrer certaines expressions est techniquement possible, on voit assez mal comment Franco Frattini peut espérer -techniquement- empêcher les internautes (voire les journalistes) d’utiliser certains mots. Sur le fond, au-delà de l’aspect technique- la volonté de prohiber l’usage de certains mots relève d’un obscurantisme d’un autre âge.
La politique européenne en matière de lutte anti-terroriste prend une tournure inquiétante : des déclarations particulièrement décompléxées font même ouvertement référence à la Chine. Ainsi, dès juillet dernier un porte-parole de la commission, interpellé sur le filtrage aux frontières de l’Union Européenne, déclarait : "You always need a provider here that gives you access to websites. They can decide technically which websites to allow. *Otherwise, how would China block internet sites ? There are no technological obstacles, only legal ones.*" [3]
Odebi s’oppose totalement à toute mesure législative imposant aux FAI ou aux moteurs de recherche de filtrer des contenus : La mise en oeuvre technique de tels procédés -par ailleurs contournables- constitue à terme une menace pour la démocratie.
03 octobre 2007
Les déclarations du commissaire européen Franco Frattini provoquent la colère d’associations de défense des libertés civiles en France et en Italie.
Dans son communiqué du 11 septembre l’ALCEI (Electronic Frontiers Italy) fustigeait les déclarations de Franco Frattini, qui projette de faire filtrer, voire d’interdire l’usage, de certains mots sur internet, à des fins de lutte anti-tedrroriste : "We are concerned – but unfortunately not surprised – by EU Commissioner Frattini’s proposal to impose selective censorship on words used on the internet. "I do intend" – said Mr. Frattini to Reuters
http://www.reuters.com/article/inte... on September 10, 2007 – "to carry out a clear exploring exercise with the private sector... on how it may be possible to use technology to prevent people from using or searching dangerous words like bomb, kill, genocide or terrorism".
Mr. Frattini’s suggestion is unacceptable, extremely dangerous and a serious threat against free speech. The "internet-teaches-how-to-make bombs" nonsense has been around since the net’s early years. Along with “copyright infringements" and misrepresented child protection urges –as ALCEI denounced over ten years ago http://gandalf.it/free/cass_en.htm. The "internet-bomb" issue has always been one of the excuses to invoke censorship and repression."
04 octobre 2007
Après les réactions allemandes, italiennes et françaises http://quelqueswattsdeplus.blog.20m..., c’est au tour des partis pirates d’Allemagne, d’Espagne, du Royaume Uni, de Suède, d’Autriche, de Pologne, du Chili, de Hollande, et des Etats Unis de dénoncer le projet de censure et de filtrage du net par le biais d’un communiqué commun :
http://pirate-party.us/files/PPI_Pr... :
plus d’info : http://www.odebi.org/new2/?p=443#mo...
A suivre de prêt....
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