Carte des conduites d’eau principales et secondaires
Carte de découpage des territoires, ici le mur coupe le village de Bil’in en deux
Environ 300 personnes ont répondues à l’appel et se sont réunies dans le village de Bil’in. Les bus venants de Tel-aviv et d’autres villes ont étés stoppés et contrôlés par la police israélienne qui tentait d’empêcher ainsi l’élan de solidarité. Certain-s-es activistes d’Israël ont du se trouver un chemin à travers champ pour contourner les points de contrôle militaires (check-point).
Distribution de drapeaux palestiniens et de Yasser arafat avant le départ du cortège avec le classique camion de sono.
Une marche d’environ 3 km partait du centre du village jusqu’aux alentours du mur.
Des militants étaient déguisés en surveillants de prison tandis que d’autres portaient des fausses barbes et des lunette pour ressembler à Khader adnan pour rappeler la détention arbitraire de ce dernier.
Durant les deux heures de manifestation, seul les plus jeunes du villages se sont approchés du mur et tentaient d’atteindre avec des jets de pierre frondés, les quelques militaires israéliens posté à environ 100 mètres derrière le mur.
Les jeunes ont dans un premier temps découpés avec des pinces le barbelé de la zone de sécurité situé à 50 mètres devant le mur.
Ensuite leur technique consistait à jeter des pierres par dessus la route située juste derrière pour rendre la circulation du camion à Skunk plus difficile.
Ne pouvant pas être en contact direct avec les manifestants à Bil’in à cause du mur qu’ils ne traversent pas, les soldats utilisent des grenades de gaz qu’ils jettent par dessus le mur.
Ils se servent de camion pour disperser la foule mais au lieu d’utiliser des jets d’eau comme cela se fait généralement en Europe, leurs camions restent de l’autre coté du mur et lance des jets de produit chimique appelé le Skunk.
Jet de skunk
C’est un liquide blanc d’une puanteur très puissante qui repoussent les manifestants encore plus « efficacement » que les gazes lacrymogènes.
Un reste des dernières manifestations dans le pré
Durant tout le parcours, une ambulance suivait le cortège pour intervenir rapidement en cas d’incidents
mais il n’y a pas eu ce jour là de blessés ni d’arrestations.
En règle général, dans ce genre de situation, l’armée n’arrête pas les gens au moment de la manifestation mais le lendemain très tôt dans la matinée.
Un groupe de militants et de jeunes du village ont taggé leur pochoirs sur le mur, ici la photo de Khader Adnan :
Des villageois ont emmené une échelle pour poser le drapeau palestinien sur le mur
Un soldat s’amusait à pointer son arme en direction des manifestants pour les intimider
il n’y a pas eu de tir de bal en gomme ce jour là mais début février 2012 dans un autre village, un militaire avait visé une manifestante et l’avait très sérieusement blessé en lui tirant une bombone de gaz lacymo dans la nuque.
Dans certaines zone ou le mur est encore en construction il y a parfois des face à face entre l’armée et les manifestants. A Nabi Saleh, le 23 décembre 2011, un manifestant avait été blessé à la jambe par un tire à bal réelle
Nabi Saleh - 23 décembre 2011.
Les manifestations continues dans les villages et même si les habitant-s-es sont déterminé-s-es, les démonstrations pacifistes et les jets de pierres ne pèsent pas lourd face au mur de fer et les militaires israéliens qui par leur occupation transforme les villages en cimeterres, mais comme le disait un habitants de Bil’in : « il faut se battre et maintenir de la vie ici, pour pouvoir continuer à espérer et ne pas sombrer »...
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