Soso est une femme de 25 ans, à la rue depuis des plombes parce qu’impossible de trouver un logement. Abandonnée par l’Etat, avec des problèmes d’addictions, Soso se retrouve parfois dans des situations compliquées. Les assistances sociales parlent mal, les SPIP aussi, la psychologue comprends rien... Alors parfois elle explose et ça tourne mal. Après un vol au supermarché, elle prends plusieurs mois de prison.
A sa sortie, on lui dit qu’elle peut finir sa peine en conditionnelle.
Sauf qu’au centre de semi-liberté, son ex la harcèle. Tout le monde le sait, personne ne réagit. Pour lui échapper, Soso ne revient pas au centre à l’heure indiquée. Elle est arrêtée quelques jours plus tard, doit finir sa peine, et prend 4 mois de plus pour évasion.
On doit aussi souligner la situation de la sinistre prison de Corbas, où les morts, parfois suspectes, s’accumulent au fil des années. La majorité se déroulent dans le silence, mais parfois des proches se mobilisent pour remettre en question les versions officielles.
Depuis 2013 la famille de Sofiane Mostefaoui se bat pour obtenir la vérité et la justice, en 2020 Idir Mederres meurt au mitard, et ses proches ont monté une association pour lutter contre les violences pénitentiaires, les morts en prison, et pour faire fermer le mitard.
Ces derniers mois encore, on apprend de nouveaux drames...
En décembre une jeune femme est décédée seulement 2 jours après son arrivée, et à la fin du mois de janvier, Nizar est décédé au mitard dans des circonstances obscures...
Évidemment toute info pouvant aider les familles à comprendre ce qui s’est passé, est bienvenue.
Encore et encore, la prison tue...
En prison, tout coûte cher.
La gamelle est souvent mauvaise, et doit être remplacée ou complétée par les cantines, produits surtaxés par rapport aux prix extérieurs. La télévision, le frigo, sont payants. Les appels téléphoniques sont hors de prix.
Il faut aussi souvent payer les avocats, les amendes, les parties civiles...
Tout ceci pèse très souvent sur les proches, car le travail en prison n’est pas accessible à tout le monde, et les détenu.es sont payés des miettes, pour le plus grand plaisir des entreprises qui les exploitent.
Il faut en plus ajouter le prix des déplacements au parloirs, et parfois de l’hébergement pour les personnes qui viennent de loin.
Pour toutes ces raisons, nous proposons une fois par mois une cantine en soutien, pour alléger la charge financière qui pèse sur des proches de détenu.es.
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