Y’A QU’À PAS BAISER
Film de Carole Roussopoulos (1971-73 - 17min)
Document sur l’état de la pratique de l’avortement en France dans les années 1970.
MASO ET MISO VONT EN BATEAU
Film de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart (1975 - 55min)
Le Collectif Les Insoumuses détournent de manière humoristique une émission de Bernard Pivot qui en 1975, à l’occasion de l’Année internationale de la Femme, invite Françoise Giroud, alors Secrétaire d’État à la condition féminine (1974-1976), à commenter cette année au cours d’une émission dont le titre est « L’année de la femme, ouf ! c’est fini. » Après avoir vu l’émission sur Antenne 2, le Collectif de vidéastes a éprouvé le besoin immense d’exprimer son point de vue, de répondre...
CHRISTIANE ET MONIQUE - LIP V (extrait)
(1976 - 8min)
Monique (Piton - assistante de publicité) et Christiane (OS) parlent de la difficulté d’être femmes dans une usine en lutte (Lip), des problèmes de démocratie interne dans le syndicat et de la finalité du travail dans la situation actuelle. Avec beaucoup d’humour, Monique présente les relations entre hommes et femmes au sein du Comité d’action en remplaçant le mot « hommes » par le mot « blancs » et le mot « femmes » par le mot « arabes ».
SCUM MANIFESTO
Film de Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig (1976 - 27min)
Lecture mise en scène, avec en arrière-plan des informations télévisées, du livre de Valerie Solanas, SCUM Manifesto (1967).
+ Conférence d’Hélène Fleckinger « Une caméra à soi : Pratiques, usages et esthétiques féministes de la vidéo (France, années 1970) »
« Aucune image de la télévision ne veut ni ne peut nous refléter. C’est avec la vidéo que nous nous raconterons », concluent les Insoumuses, réalisatrices de Maso et miso vont en bateau. Dès le début des années 1970, soucieuses de disposer d’une « caméra à soi » pour prendre la parole et échapper aux images imposées par un modèle patriarcal, les féministes inaugurent de nouvelles pratiques de lutte.
Au cœur des « années-mouvement », la vidéo légère, technique audiovisuelle alors émergente, s’impose aux femmes en quête de libération comme un outil de contre-pouvoir et d’intervention, d’expression et de création.
Leurs films, réalisés le plus souvent en Collectifs autonomes, se distinguent par leur impertinence, leur humour et leur inventivité formelle.
(durée de la conférence : 1h00 + questions-réponses).
Historienne du cinéma et de la vidéo, Hélène Fleckinger est maîtresse de conférences à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Autrice d’une thèse sur les rapports entre cinéma, vidéo et féminisme (France, 1968-1981), spécialiste de la « vidéo des premiers temps », elle a publié ou co-dirigé plusieurs ouvrages autour de ces questions, notamment Carole Roussopoulos : Caméra militante. Luttes de libération des années 70 (Genève, MétisPresses, 2010) et SCUM Manifesto (Paris, Naïma, 2018).
Hélène Fleckinger dirige aussi, avec Nadja Ringart, la plateforme éditoriale Bobines féministes, consacrée à l’histoire et aux créations du Mouvement de libération des femmes.
Seconde partie le samedi 22 janvier à 14h30 à la Cinémathèque Municipale (entrée gratuite dans la limite des places disponibles).
Projection du film SOIS BELLE ET TAIS TOI ! de Delphine Seyrig (1975-76 - 1h55min) en présence de Hélène Fleckinger.
Compléments d'info à l'article