Vaste synthèse qui emprunte son titre à Victor Hugo, Les luttes et les rêves se propose de retracer sur plus de quatre siècles l’histoire des classes populaires, subalternes et minorités en France. Parfois victorieuse, souvent vaincue, toujours rêvant, cette « France d’en Bas » est décrite par Michelle Zancarini-Fournel au plus près de ses résistances, de ses conflits et de ses aspirations à voir son quotidien s’améliorer.
Le livre s’ouvre sur la terrible année 1685 au cours de laquelle des minorités de couleur et religieuse se retrouvent opprimées par le pouvoir royal. En effet, en 1685 sont promulgués à la fois le Code Noir, c’est-à-dire l’établissement d’une législation esclavagiste aux Antilles, et l’édit de Fontainebleau qui met au ban de la communauté nationale et réprime les protestants de France.
Le livre se referme - mais la Fin de l’Histoire n’est pas pour tout de suite... - en 2005 avec la victoire du vote « Non » au référendum sur le traité établissant une Constitution européenne et les révoltes dans les banlieues.
Entre ces deux dates, sur plus de 900 pages, Michelle Zancarini-Fournel nous propose une brillante et passionnante synthèse des luttes et espoirs des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres sur plus de quatre siècles.
Michelle Zancarini-Fournel, professeure émérite à l’Université Lyon-I, spécialiste d’histoire sociale contemporaine, a consacré ses recherches à l’histoire des femmes et du genre et à l’histoire des résistances populaires. Cofondatrice de la revue CLIO. Femmes, Genre, Histoire elle est notamment l’auteure de :
Parcours de femmes : réalités et représentations. Saint-Étienne 1880-1950, version remaniée d’une thèse sur l’histoire des femmes dans le bassin stéphanois entre 1880 et 1950 (avec Mathilde Dubesset).
Histoire des femmes en France XIXe et XXe aux Presses Universitaires de Rennes en 2005.
Le moment 68 : une histoire contestée au Seuil en 2008
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