Lundi 17 novembre à 19h à la Chapelle 36, rue Daniel Casanova à Toulouse.
* 19h30 : débat en direct sur Canal Sud 92.2 FM et sur http://stream.giss.tv:8000/indytoul...
* 20h30 : tombola des idées de lutte contre ce passage au numérique
* tout au long de la soirée :
o bornes d’écoute
o tables de presse
o restauration
Les radios associatives sont amenées à disparaître du au passage au numérique. En effet, une directive européenne stipule l’arrêt de la bande FM en 2012. Cette dernière sera laissée aux industriels de la téléphonie portable.
Les radios émettront alors un signal numérique sur la bande III (fréquences plus élevées que la FM). Dès 2009, le CSA demande aux radios de faire de la double diffusion FM/numérique.
Tout le monde devra alors changer son transistor et acheter un récepteur numérique (prix moyen 150 euros).
La diffusion en numérique présente de moins bonnes qualités que la FM : plus faible taux de recouvrement géographique que la FM, encodage audio (qualité du son) très mauvais (64 kbps).
La norme numérique d’encodage (le T-DMB) choisie par le ministère de la Culture est une norme spécialement adaptée à la vidéo et pas à l’audio. Une possibilité de plus pour les radios commerciales de doubler leur chiffre d’affaires publicitaires (audio et vidéo). De plus, cette norme sera uniquement française, les autres pays européens ayanyt choisi une autre norme non compatible avec le T-DMB (le DAB+).
Pour les radios associatives :
* une perte d’autonomie : plus de possibilité de s’auto-émettre en FM, dépendance totale envers les opérateurs de diffusion qui voient là de nouveaux marchés s’ouvrir. Le passage au numérique signifie clairement la fin des radios libres car être une radio libre signifie une indépendance totale dans la diffusion.
* une barrière financière très forte : coût de diffusion doublée numérique et FM, obligation d’ahérer à des SARL de multiplexage, seules structures à signer des contrats de diffusion avec les opérateurs (quels poids auront les radios associatives face à des radios commerciales dans ces structures).
Pour les industriels :
* téléphonie : libération de la bande FM pour créer de nouveaux gadgets de téléphonie.
* diffuseurs radiophoniques (TDF, VDL et Towercast) : situation de monopole pour la nouvelle diffusion en numérique.
Pour le CSA et le Ministère de la Culture :
* possibilité de baillonner toutes les radios associatives dérangeantes.
Cette lutte, qui a déjà commencé pour les radios associatives, ne peut pas être portée par ces dernières. Elles sont en effet baillonnées par les demandes d’autorisation d’émettre envers le CSA. De plus, du à des problèmes structurels (transformation de la plupart des radios libres en entreprises associatives radiophoniques), l’information reste étouffée par les gestionnaires des radios. Le dossier du numérique se gère donc entre les instances décisionnelles (ministères, CSA, industriels) et les sphères politiciennes des radios (syndicats, fédérations de radios).
Or, ce problème concerne bien l’ensemble de la population (auditeurs, auditirices, producteurs-trices bénévoles). N’attendons pas la gestion du dossier par quelques décideurs, approprions nous la lutte et expliquons clairement pourquoi nous ne voulons pas de la radio numérique.
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