Ces militantes et militants ont subi pendant de longues années des conditions de détention d’exception. Ce n’est qu’au prix d’une résistance permanente qu’ils ont pu survivre à l’arbitraire carcéral qui a programmé leur élimination :
Pour sortir de l’isolement total auquel ils et elles étaient soumis, il et elles ont dû mener deux longues grèves de la faim de plus de cent jours. Ils et elles furent alors perfusés de force afin de les maintenir en vie pour les traîner, tabassés, devant la Cour spéciale chargée de leur exécution judiciaire.
Au début 2001, Jean-Marc Rouillan et Joëlle Aubron engageaient une nouvelle grève de la faim, cette fois-ci pour exiger un déblocage des parloirs, des soins et un suivi médical pour leurs deux camarades (Nathalie Ménigon et Georges Cipriani) à la santé très dégradée par l’isolement et les désastreuses conditions de détention.
Nathalie a mis sa vie en jeu, l’État ne lui a pas laissé d’autre choix. Victime de deux accidents vasculaires cérébraux, en 1996 puis en 2001, elle n’a pas reçu les soins qu’exige son état de santé. Ainsi, l’Administration pénitentiaire (AP) continue à lui interdire l’accès aux séances de kinésithérapie indispensables à sa rééducation. Le deuxième accident vasculaire cérébral - il aurait pu être mortel - ne fut détecté que plusieurs mois après qu’il se soit produit, à l’occasion d’un examen médical.
Alors que Nathalie se plaignait de violents maux de tête, l’AP, qui n’ignorait pas son passé médical, osa l’interner quelques jours dans un hôpital psychiatrique, en cellule de contention.
Nous tiendrons l’Administration pénitentiaire pour responsable de ce qui pourrait arriver à Nathalie.
Nathalie souligne quant à elle -dans sa lettre de déclaration de grève de la faim - ne pas être la seule victime de l’absence de soins ou de leur misère en prison, Elle exprime ainsi sa solidarité avec la protestation envoyée par des détenues du CD de Bapaume à la Direction sanitaire d’Arras.
La loi Kouchner, qui prévoit une suspension de peine pour les détenus gravement malades et dont la situation médicale ne saurait s’améliorer en prison, a servi à libérer l’ex-grand commis de l’État et assassin multirécidiviste Papon. Mais par la voix de son procureur, le ministère de la Justice affirme que cette loi ne doit pas s’appliquer à Nathalie Ménigon, sous prétexte que sa libération « troublerait l’ordre public ». Cette position est contraire à l’esprit de la loi et à la jurisprudence. Une décision négative - véritable refus d’appliquer la loi -serait la preuve d’une vengeance d’État délibérée contre Nathalie et ses camarades d’Action Directe.
IL FAUT AGIR, LE TEMPS PRESSE !
Nathalie Ménigon, comme tous les détenus dont l’état de santé est incompatible avec la détention, doit être libérée
Mois après mois, l’état de Nathalie s’aggrave, son organisme est épuisé par des années d’épreuves. La situation est critique, il faut agir maintenant. Tous vos actes de solidarité comptent. Il faut les multiplier. Écrivez et téléphonez pour protester à la Chancellerie (DACG,13 place Vendôme, 75042 Paris Cedex 01, tél. 0144 77 60 60), à la direction de l’Administration pénitentiaire (8-10, rue du Renard, 75004 Paris, tel. 01 44 77 60 60, ), au CD de Bapaume (chemin des Anzacs, 62451 Bapaume, UCSA : tél. : 03 21 15 29 50) et adressez des messages de solidarité à Nathalie (Nathalie Ménigon 2173J, CD de Bapaume, chemin des Anzacs, 62451 Bapaume).
Collectif Ne laissons pas faire !
RASSEMBLEMENT
à l’initiative du collectif Ne laissons pas faire !
mercredi 24 mars à 18 hOO
devant la direction de l’Administration pénitentiaire
(angle rue du Renard / rue de la Verrerie, métro Hôtel-de-Ville)
e-mail et abonnement à notre lettre d’info : nlpf chez no-log.org - courrier
postal : NLPF c/o LPJ, 58 rue Gay-Lussac, 75005 Paris
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