Jane Sautière a publié seulement trois livres, on le regretterait presque, tous aux éditions Verticales.
En 2003 avec Fragmentation d’un lieu commun, elle nous ouvrait les portes de l’univers carcéral (un univers qu’elle connait bien, elle y a été éducatrice durant presque 20 ans) dans un va et vient entre le dedans et le dehors.
Cent textes, récits de vies, d’existences meurtries, de crimes et délits. Fragments d’un lieu commun en évitant les lieux communs justement. Une écriture de la mémoire, et un des plus beau texte jamais écrit sur la prison (Prix ARALD et Lettres frontière 2004).
C’est encore d’écriture de la mémoire dont il s’agira avec Nullipare, publié en 2008.
Jane Sautière y interroge le mystère de ne pas avoir d’enfant ou d’en avoir. La forme est la même (le fragment) et les mots toujours aussi juste. Le texte est aussi un prétexte à une archéologie familiale.
Celle-ci se poursuit avec la parution en avril dernier de Dressing.
En revisitant sa penderie, comme un album photo, elle raconte les vêtements, ceux qu’elle a porté ou pas et qui tous ont compté. Les vêtements disent aussi le rapport au monde, aux autres, aux siens et à soi. « Les habits m’ont aidé à revenir au monde. Plus j’arrivais à prendre pied et à habiter cette ville, mieux je choisissais mes manteaux ».
Médiathèque de Tarentaize
20, rue Jo Gouttebarge
Saint-Étienne
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