Si vous êtes passé.e près d’une école (publique) de Saint-Étienne ces derniers jours, vous avez sûrement dû voir ces collages représentant des enfants devant une tente avec cette triste mention « à l’école le jour, à la rue la nuit ». Imaginée par un street-artiste rennais, Father Fucker, cette image se retrouve aujourd’hui dans les rues stéphanoises.
Ces collages s’accompagnent d’un écriteau nous indiquant que près de 100 enfants sont, chaque semaine, en demande d’hébergement d’urgence dans la Loire. Il y est également précisé qu’il est possible d’interpeller les responsables de cette situation.
En effet, si l’on scanne le QR code affiché, un mail pré-rédigé s’ouvre : il ne reste plus qu’à cliquer sur « envoyer » pour le faire parvenir aux fonctionnaires de la DDETS (Délégation Départementale Emploi Travail Solidarité - qui gère le budget lié à l’hébergement d’urgence) et aux élus municipaux en charge des questions sociales.
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Pour les personnes qui ne peuvent utiliser ce QR Code, voici ci-dessous le contenu du mail et les adresses mails à utiliser.
Destinataires : claire.merley@ loire.gouv.fr ; laurent.badiou@ loire.gouv.fr ; frederic.durand@Saint-Étienne.fr ; jean-pierre.berger@Saint-Étienne.fr ; siham.labich@Saint-Étienne.fr ; emilie.sabatier@Saint-Étienne.fr ; dominique.manin@Saint-Étienne.fr
Objet : Enfants à la rue
Corps du mail :
Bonjour,
Je vous contacte concernant le nombre alarmant d’enfants en demande d’hébergement d’urgence à Saint Etienne et dans la Loire. Vous êtes destinataire de ce mail car au vu de votre fonction ou de votre mandat, vous avez le pouvoir d’améliorer la situation.
En tant que représentant.e de l’Etat, vous en avez même le devoir. En effet, selon l’article 27-3 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, l’Etat se doit d’aider les familles afin que celles-ci puissent bénéficier d’un logement.
Selon l’article L112-3 du Code de l’action sociale et des familles, « la protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits. »
Cela se traduit notamment par l’hébergement inconditionnel de l’enfant et de sa famille comme le confirme l’article L345-2-2 de ce même code.
Si l’hébergement des personnes sans-abri est bien une compétence de l’Etat, les mairies peuvent aussi prendre leur part, la situation d’urgence actuelle le justifie. A Lyon, à Villeurbanne, les mairies prennent leurs responsabilités et refusent de laisser dormir des enfants à la rue.
J’attends donc des actions rapides et concrètes de votre part afin que cette situation inhumaine cesse et que plus aucun enfant ne se retrouve à la rue.
A vous d’agir maintenant.
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