Pour comprendre ce que cette loi de quelques lignes signifie dans le paysage français, historiquement et jusque dans le contexte du mouvement des Gilets Jaunes, nous vous conseillons la lecture de ce texte très fourni du site autonome de réflexions ACTA, extrait :
...Il s’agit par conséquent pour l’État de démembrer la contestation et d’anticiper toute possibilité d’organisation sur le long terme.
Ainsi, la « loi anti-casseurs » vient s’ajouter aux armes dissuasives dont l’État se dote pour expurger l’antagonisme radical des rapports sociaux et garantir sa perpétuation – violente, mais d’une violence instituée, structurelle, quotidienne. Cette arme est en réalité fondamentalement préventive : elle instaure le manifestant comme un sujet dangereux, qu’il faut surveiller et rééduquer, pour rendre à nouveau hégémonique l’ethos légaliste du bon manifestant qui ne dérange pas et, par la même occasion, ne gagne pas. Une telle offensive de l’adversaire doit nous faire redoubler d’efforts dans la construction de liens organiques entre les différents segments de la révolte en cours par le biais d’une lutte anti-sécuritaire. Afin de transformer la critique en affirmation positive, porteuse d’une ligne d’intervention partisane.
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