Un des emblèmes et outils de l¹agriculture biologique se trouve donc
commercialement banni. Toutefois, si le purin d’orties est interdit à la vente depuis cette date, ni le fait de communiquer sa recette, ni son utilisation ne sont concernés ou plutôt n’étaient concernés !
En effet depuis le 1er juillet 2006, un décret empêche de fournir, par quelque moyen que ce soit, des recettes de produits naturels non-homologués.
Ainsi, le simple fait de communiquer publiquement :
que l’eau chaude est un bon désherbant pour les allées ;
que de simples feuilles de fougère éloignent les chenilles des choux ;
la recette séculaire du purin d’ortie.
peut valoir une condamnation à 2 ans de prison et 75000 euros d’amende, à l’auteur.
Au regard de l’aberration d’un tel décret, si personne n’a vraiment cru à l’application effective de ce texte, l’action menée jeudi dernier, par des services de l’Etat chez un paysagiste/conférencier promoteur de techniques agricoles alternatives montre que l’Etat entend faire appliquer ce nouveau décret. En effet, les représentants de l’Inspection nationale des enquêtes de concurrence, de consommation et de répression des fraudes et le Service régional de la protection des végétaux de l’Ain auraient saisi chez Eric Petiot des cours destinés à ses stagiaires ainsi que des données informatiques, le tout sans mandat.
Par ailleurs, l’intéressé se serait vu interdire d’aller récolter avec ses stagiaires des plantes sauvages dans la nature dans le but de les utiliser pour des préparations visées par le décret.
Aujourd’hui, il est donc désormais interdit de faire référence et de transmettre des savoirs et traditions populaires séculaires, en fait notre héritage à tous.
Dès lors que penser de la liberté d’expression qui prévaut en France, état démocratique ?
Aussi, pour Bernard Bertrand, porte parole de l’association des Amis de l’ortie, « L’intervention des pouvoirs publics jeudi dernier est, à n’en pas douter, la première d’une longue série si une mobilisation rapide ne vient pas mettre un frein à cette nouvelle vague répressive ».
Remise en cause de l’agriculture biologique et biodynamique.
Pascal Farcy
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