Membre du collectif La Buse, de l’association Réseau Salariat et du syndicat STAA CNT-SO, Aurélien Catin invite les artistes-auteurs à développer « une militance politique, qui ne soit pas d’abord morale ou esthétique, mais qui s’attaque directement aux structures encadrant le travail artistique ». En l’occurence, il s’agit de sortir du paradigme du droit d’auteur, qui transforme les artistes en propriétaires d’un patrimoine dont ils s’efforceraient de tirer une rente. « Nous ne pouvons pas continuer de nous poser en esprits indépendants, en chercheur·ses de formes et d’idées neuves, et en même temps défendre la propriété intellectuelle », écrit-il dans son ouvrage percutant. « Plus que de fantaisie, l’art a besoin de politique ». Nourri des travaux de Bernard Friot sur le salaire à vie, Aurélien Catin appelle à se placer résolument sur le terrain du travail. Car oui, sous le voile de la « passion », de la « vocation » et de la « création », les artistes et les auteurs travaillent, produisent de la valeur économique et sont donc légitimes à conquérir des droits sociaux. C’est en tant que travailleurs solidaires avec les autres travailleurs qu’ils trouveront leur juste place dans les mouvements sociaux.
La maison d’édition stéphanoise Riot Editions, qui publie le livre d’Aurélien Notre condition. Essai sur le salaire au travail artistique, sera présente avec son journal Après la révolution : application de la pensée architecturale à d’autres objets que la production de bâti. En attendant, vous pourrez télécharger gratuitement le pdf du livre d’Aurélien.
Lundi 8 avril 17h30 Auditorium ESADSE
14 Rue Marius Patinaud, 42000 Saint-Étienne
Ouvert à tous.tes
Compléments d'info à l'article