Communiqué de presse
Lundi matin 11 mai un incendie a détruit l’immeuble occupé par des familles rroms, 44 personnes dont 14 enfants.
Ces familles ont pu, en catastrophe, s’échapper du bâtiment au milieu de la fumée, certaines par les fenêtres du 1er étage. Elles ont tout perdu.
Depuis elles ont été laissées à l’abandon par la préfecture, les administrations préfectorales, la mairie, qui refusent d’envisager toute solution de relogement.
Ce n’est que grâce à la solidarité des associations et de stéphanois, qu’elles ont pu trouver refuge sous le kiosque de la place Jean Jaurès, obtenir quelques matelas, des couvertures, de la nourriture. Depuis deux nuits elles dorment ainsi sous ce kiosque.
Toute personne, tout groupe d’êtres humains, qui subit un tel drame, bénéficie comme c’est bien normal, de la mobilisation des administrations préfectorales, départementales et municipales, se voit reloger en urgence, parfois une cellule psychologique est mise en place. Rien de tout cela pour ces familles. Il y a pourtant une femme enceinte, un bébé, des enfants en bas âge qui depuis ces trois jours ne sont plus allés à l’école.
Ces familles sont mises en danger.
Des centaines de stéphanois ont déjà exprimé leur solidarité et l’exigence de voir ces familles relogées (plus de 1400 signatures recueillies en deux jours sur une pétition).
Devant l’indifférence des pouvoirs publics et au nom de la dignité humaine, nous prenons nos responsabilités.
Les squats sont humainement intolérables et dangereux.
Il y a de nombreux bâtiments vacants sur l’agglomération. Nous avons donc décidé de réquisitionner l’un d’eux, l’immeuble des anciens appartements des enseignants de l’école de Molina au bas de Montreynaud.
Nous avons pleinement conscience d’accomplir un acte illégal mais légitime sur le plan de la dignité humaine, de la protection des personnes et des enfants. Notre solidarité vise à gagner des droits fondamentaux, le droit à un logement décent, pour permettre à ces familles de vivre dignement, comme ce doit être le cas pour tout être humain.
Nous en appelons à la solidarité de tous, pour venir soutenir ces familles, apporter de l’aide pour l’installation, remettre en route le bâtiment. Ces familles n’ont plus rien elles ont besoin de tout, literie, mobilier, vaisselle, vêtements…, afin que les enfants puissent retourner en classe et que les démarches entreprises sur le plan du travail et sur le suivi médical ne soient pas complètement anéanties.
Saint Etienne le 13/05/2009
Le réseau de solidarité avec les rroms
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