Ils seront en concert le Mercredi 05 Novembre au Raminagrobis, rue George Dupré à St Etienne dès 19H00 (paf : $3). Ils seront accompagnés d’une amie qui viendra projeter des vidéos illustrant les thêmes qu’ils abordent dans leurs morceaux (liberté de circulation, antifascisme, luttes ecowarriors...). Ci-joint quelques traductions de textes trouvables sur leurs disques pour donner un ordre d’idée de leur état d’esprit.
IWW (International Workers of the World) (cf : « A People’s History of the United States-1492-Present » / Howard Zinn)
La classe ouvrière et celle des patrons n’ont rien en commun !
Il ne pourra pas y avoir de paix aussi longtemps que la faim et le besoin seront présents parmi les millions de travailleurs et que les quelques personnes qui constituent la classe dirigeante bénéficieront de toutes les bonnes choses de la vie.
Entre ces deux classes, une lutte doit continuer jusqu’à ce que les travailleurs organisés du monde prennent possession de la terre et des machines de production, abolissant le système du salariat.
Nous trouvons que la concentration des industries dans les mains de moins en moins de privilégiés fait qu’il devient difficile pour les syndicats de lutter contre le pouvoir grandissant des patrons. Les syndicats entérinent un ordre des choses qui fait que les travailleurs s’entre-déchirent au sein des mêmes industries, et ils aident les patrons à faire croire à leurs employés que leur intérêt est commun.
Ces conditions peuvent être changées et les intérêts de la classe ouvrière défendus par une organisation qui ferait en sorte que tous les employés d’une même industrie, ou de toutes les industries, cessent le travail dès lors qu’une grève ou un débrayage est déclenché dans un secteur de cette industrie, suivant le principe :
AN INJURY TO ONE IS AN INJURY TO ALL ! (une attaque contre l’un de nous est une attaque contre tous)
A la place de la devise « Un salaire juste pour une journée de travail juste » nous devons inscrire sur nos banderoles ce slogan révolutionnaire : « Abolition du travail salarié ».
C’est la mission historique de la classe ouvrière de se défaire du capitalisme, l’armée de la production doit être organisée, pas seulement pour la lutte quotidienne contre les capitalistes, mais aussi pour s’occuper elle-même de la production lorsque le capitalisme aura été renversé. En s’organisant industriellement nous formons la structure d’une société nouvelle sur les cendres de l’ancienne.
Trop souvent j’entends parler de manifestants non-violents qui deviennent les victimes de cette même violence lorsqu’ils se placent sur le chemin de leurs adversaires qui font preuve d’un total mépris pour leur adhésion aux principes de non-violence chers à Gandhi. Alors tandis que j’écoute chaque personne racontant les circonstances dans lesquelles la police les avait terrorisés et les interminables batailles juridiques que celà entraînait, je ne peux m’empêcher de penser qu’il n’est pas très sage de poursuivre ce type d’actions.
Ne pas adapter sa stratégie aux changements d’époque devient contre-productif, et lorsque nous n’y arrivons pas nous devenons partiellement responsables de la violence qui se déchaîne lorsque nos manifestants non-violents sont encouragés à se placer sur le chemin d’une police ouvertement violente. Peu importe le nombre de sessions d’entraînement aux techniques de non-violence ou le nombre de livres de Gandhi que tu as lus, rien ne changera la politique des états policiers qui utilisent la violence contre les manifestants pacifistes alors qu’ils ont la loi de leur côté et qu’ils s’en tireront toujours...
Si nous continuons à utiliser la désobéissance civile non-violente comme tactique, alors nous devrions répondre de façon adéquate lorsque la violence est utilisée contre celle-ci. Je veux parler de self-defence, il n’y a rien d’immoral ou de mauvais à se défendre. C’est la réponse la plus instinctive du monde naturel. La seule chose qui nous empêche de le faire c’est une croyance institutionnelle qui dit que toute violence physique est mauvaise. Chaque fois que nous nous laissons attaquer violemment sans aucune action défensive, nous donnons du crédit à ces dangereux précédents qui démontrent que la police peut s’en tirer avec des meurtres. Leur pouvoir sur nous est dépendant de notre refus à se défendre. Chaque fois que des manifestants pacifistes sont battus, gazés et que leurs droits civiques et humains sont violés, nous avons tous les droits de faire valoir notre droit à nous défendre et cibler la propriété de nos assaillants...Même Gandhi disait que la non-violence était appropriée contre un opposant qui la respecte.
Rod CORONADO. Activiste Indien Yaqui.
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