Très rapidement, la foule est dispersée à cause des gaz lacrymogènes mais cela n’empêchera pas les manifestant-es d’ériger des barricades sur les routes, de riposter contre la police avec des projectiles et des feux d’artifices, de détruire les panneaux de pubs, de saboter des caméras de surveillances et des fibres optiques, de poser des tags revendicatifs dans toute la ville, d’attaquer la mairie et le commissariat municipal et surtout ;
des centaines de pillages dans tout l’hypercentre de Saint-Étienne.
Lacoste, Sefora, foot korner, free, orange, banques, franck provost, adidas, Zara, boutiques de vêtements, magasins alimentaire, bureau de tabac etc.
Cette nuit-là, la sainte propriété a été durement attaquée et les réappropriations populaires étaient si massives et éparses que cela donnait lieu à des situations surréalistes où l’on pouvait largement attendre 30 min/1 heure avant de voir une intervention policière. Ces agissements sont hautement politiques, qu’ils soient conscientisés ou non, que ce soit des vols de plaisir ou de nécessité, ce sont des attaques contre la propriété privée, ardemment protégée par l’état et sa police. Qui plus est, la plupart du temps, des attaques contre les grosses enseignes.
La police nationale était clairement débordée et peu d’interpellations ont eu lieu et à plusieurs reprises des manifestant-es étaient frappé-es, plaqué-es puis relâché-es. La police municipale était en renfort et paniquée par la gestion du maintien de l’ordre, iels tiraient de manière hasardeuse au flashball sur les manifestant-es. Iels ont notamment percuté un manifestant en voiture en effectuant un dérapage à vive allure.
Pendant ce temps, loin du centre ville, dans les collines de Saint-Étienne, des émeutes ont aussi lieu avec des incendies de voiture et des tirs de feux d’artifice.
Les gaz lacrymogènes envahiront les rues pendant de nombreuses heures, ce qui empêchera que très peu les pillages étant donné que la stratégie collectivement et naturellement adoptée est la mobilité et la dispersion en plein de petits groupes à travers tout le centre.
Hier soir, la révolte populaire s’est fait retentir à Saint-Étienne et dans toute la France, elle ne risque pas de s’arrêter ! Le prochain rendez-vous est à 20h ce soir !
Justice pour Nahel ! Vive la Révolte Populaire !










































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