Rassemblement pour les sans papiers - jeudi 11 décembre - 18H à la préfecture

Compléments d'info à l'article

8 compléments

• Cyril le 17/12/2008 à 20:27

  Les « balances » de Resf ne le font (puisqu’apparement aider quelqu’un à faire une demande de titre de séjour et essayer de le soutenir par tout les moyens, c’est le dénoncer...) qu’en accord et à la demande des premiers concernés, les sans papiers (et en toute connaissance des risques courus) parce que ces personnes ont fait le choix de faire une demande qui pourrait éventuellement aboutir à une régularisation, c’est un choix personnel que ni toi, ni moi n’avons à juger...
  Explique moi comment ces personnes obtiendront une régularisation si elle ne font jamais de demande ? A moins qu’il y est des milliers de personnes dans les rues pour demander la régularisation de tout les sans papiers...je sais pas si tu te rend tout à fait compte de la difficulté de mobiliser les gens sur un truc dont la plupart ne se sentent pas immédiatement concernés... A titre d’exemple la manif’ à Vichy a réuni environ 2000 personnes dont certains qui venaient d’autres pays européens alors qu’il s’agissait d’une manif nationale...Pour le Cpe, il a fallu combien de milliers de personnes qui ne lachent pas l’affaire pour obtenir son abrogation ? Imagine tu sincèrement des manifs comme celles du Cpe pour les sans papiers aujourd’hui en France ? Avec tous les clichés que les gens ont en tête sur les sans papiers dont on a soigneusement lavé le cerveau avec des années de stigmatisation médiatique des étrangers ?
  Que des sans papiers fassent le choix de faire une demande plutôt qu’attendre le grand soir, ça me paraît du coup plutôt logique...
  Enfin, ni toi, ni moi n’avons à décider pour les sans papiers et les dernières discussions que j’ai eu avec plusieurs personnes sans papiers étaient qu’ils pensaient que suite à la manif de jeudi, il fallait envoyer une liste de noms à la pref’ (alors que tous ont déjà fait des demandes) ,tout en sachant très bien que tous ne seraient pas régularisés, l’un d’eux a comparé ça à une guerre où il y a toujours des victimes...(et cela même alors que les « balances » de Resf pensaient qu’il fallait refuser de donner une liste et demander la régularisation de tout les sans papiers du département...)
  Enfin, je répète, c’est une lutte plutôt compliqué, on marche tout le temps sur des oeufs, donc les jolies leçons d’idées, j’aime bien, me faire traiter de balance un peu moins, et encore une fois si tu veux nous donner des idées concrètes, on est preneur (si ces idées ne se résument pas à du collage d’affiches, évidemment, ça on y avait déjà pensé, on peut être une balance et être quand même muni d’un cerveau...)

• mario le 17/12/2008 à 15:41

  puisque tu veux faire dans le mépris, ça me fait toujours marrer de voir des anciens-ennes de rbsf (réseaux balance sans frontière), recyclés dans des associations légales cadrées par la prèf, venir critiquer ce qui a été tenté il y’a qq années.

  Aller balancer des liste de sans pap à la pref fallait quand même être sacrément *********.

  Faire du « concret » dans une asso légale quand ont est payée, c’est toujours moins risqué que de faire un collectif.

  Pourquoi dire que vous êtes pour régulariser tout les sans papiers sur votre tract, si vous faites du cas par cas ?

• le 15/12/2008 à 19:49

  Tant d’humilité c’est déconcertant , les sans papier-e-s sorti-e-s de ces années nanars en parlent encore ....qui a peur de Charles Pasqua c’est pas toi c’est pas toi.. Arrête tu vas faire rougir Jean-Marc Rouillan........

  Malika (par ka) for ever

  PS : y a pas moyen que tu nous proposes un atelier collage ? on a besoin d’un éduc expérimenté ( à la lutte des classes quoi) !

• david le 12/12/2008 à 17:03

  Si on choisi le type de lutte ou de revendication en fonction de ce que décide et impose la préfecture, ce n’est pas un collectif de lutte pour la régularisation de tout les sans papiers, mais plutôt un collectif qui fait du recensement, de l’accompagnement et du soutien de sans papiers. Ce qui n’est pas du tout la même chose.

  Sur le faible nombre de personnes impliquées sur le long terme dans la lutte pour la régularisation des sans papiers, je rappellerai qu’en 1995-96, au moment des lois pasqua-debré, ce sont 4 militants d’un groupe anarchiste qui ont lancés l’initiative et mit en place concrètement le collectif des sans papiers de Saint-Étienne qui a bien fait parler de lui à l’apoque. En 2001-2002 pour les lois pasqua-debré-chevènement, nous n’étions pas plus, et là encore nous avions une certaine dynamique.
  Evidement, il a fallu se farcir les collages pour faire connaître le collectif. Nous faisions des collages et des diffs de tracts chaque semaines, dans les quartiers, dans le centre de sainté, des rassemblements place de l’hôtel de ville, des réunions et des nombreuses heures de polémiques sur la ou les stratégies à adopter, etc. La routine quoi.

  Bref, avant de dire que l’ont fait du cas par cas parce que la préfecture fait du cas par cas et avant de sous entendre (j’interprète peut être) que le collectif ne peut pas faire autre chose que du cas par cas parce qu’il n’y a pas assez de force militantes en son sein, il faut déjà faire connaitre le collectif. Le numérozéro et les mailing listes ne suffisent pas pour ça, il faut se coltiner des taches ingrates comme les collages et les éventuels contrôles de police et garde à vue qui vont avec. Les militants du nouveau collectif sont-ils prêt à ca ? Sont-ils dans cette démarche ?
  Parce qu’il ne faut pas se tromper en annonçant un collectif qui entends régulariser tout les sans papiers, si au final ont ne fait, que du cas par cas sous prétexte que la réalité ne permet pas autre chose pour l’instant. Politiquement parlant ce ne serait pas très juste.

  D’ailleurs on ne peut pas dire, tu ne peux pas dire Cyril : « moi je suis pour la régularisation de tout les sans papiers, mais la réalité fait que… on va essayer de défendre collectivement toutes les personnes sans papiers qui le souhaitent après la balle sera dans le camp de la pref’ ». Il y a là , une démarche et un discours contradictoire, puisque le cas par cas empêche tout mouvement d’ampleur en faveur d’une lutte politique sur le terrain exigeant la régularisation de tout les sans papiers.
  J’ai vécu ça déjà 3 fois dans des collectifs de sans pap’ qui ont explosés à cause de l’opposition des deux tendances : cas par cas / régularisation inconditionnelle de tout les sans papiers. Les deux démarches sont purement incompatibles. Le cas par cas, c’est ce qui a diviser et monté les sans papiers les uns contre les autres. Le cas par cas c’est ce qui a cassé les mouvements de régularisations de tout les sans papiers. Des collectifs ont parfois étés plombé pour la régularisation de sans papiers avec des cartes d’un an, on voit l’aberration de la démarche et du discours de type : « si on peut régulariser que quelques familles c’est toujours ça de prit ». On voit ou mène ce genre de discours à la sauce cimade, qui venait officialiser cette logique de cas par cas.

  Pour ce qui est d’inviter les gens à passer de la théorie à la pratique, il faut bien ce dire qu’aujourd’hui beaucoup de militants ou anciens militants, qui se sont battus concrètement avec et aux cotés des sans papiers, ont une forme de méfiance envers les collectifs qui pointe leur nez, sans de réelle prise de positions sur la régularisation. Je pense avoir expliqué pourquoi un peu plus haut.

• le 10/12/2008 à 10:31

  c’est un grand débat au sein des collectifs ? cette question est difficile à trancher ... devant ce qui se passe ..

• Cyril le 10/12/2008 à 01:38

  Pour faire parti de Resf, je tiens à préciser que je suis, à titre personnelle pour une régularisation globale des sans papiers et qu’il n’y a aucun positionnement officielle de Resf42 sur cette question- là ...(à mon grand désarroi d’ailleurs...)
  Ensuite, il y a une première réalité, c’est que la préfecture fonctionne au cas par cas et que malheureusement actuellement le rapport de force n’est pas spécialement à notre avantage...
  Et il y a surtout une deuxième réalité, c’est que le nombre de personnes impliquées concrètement et sur le long terme à St Etienne dans la lutte pour la régularisation des sans papiers est très faible...il ne tient qu’à chacun d’entre nous de passer de la théorie à la pratique afin d’être nombreux et de nous organiser de manière à avoir un réel poids face à la pref’, un poids qui nous mettrait en position d’exiger...(ce que j’appelle sincèrement de mes voeux, mais pour l’instant on en est plutôt loin...)
  De notre côté il est clair qu’il n’y a rien à négocier...Dans l’idéal, si on est très nombreux, on pourrait très bien dire « on ne bougera pas tant que tout les sans papiers ne seront pas régularisés »...ceci dit on en est pas vraiment là en terme de mobilisation (sauf grosse surprise jeudi)...on va donc déjà essayer de défendre collectivement toutes les personnes sans papiers qui le souhaitent, après la balle sera dans le camps de la pref’ et tout dépendra de l’ampleur de la mobilisation et de la volonté des personnes présentes de ne rien lâcher (c’est à dire aussi d’être prêt à revenir...car faut pas rêver, ce n’est pas jeudi soir à 19h que le préfet va dire « on régularise tout le monde ! »)
  Après, resf et le collectif cent papiers (je parle sous votre contrôle...) cherchent et ont vraiment besoin de forces militantes actives...si vous voulez changer la manière de mener les luttes pour les sans papiers, il ne tient qu’à vous de venir proposer vos idées...

• le 9/12/2008 à 11:35

  A la base c’est un appel de RESF, et ils sont plus dans une logique de régularisation au cas par cas.

• le 8/12/2008 à 23:47

  Bonjour,

  vous dites que vous souhaitez la régularisation de tout les sans papiers, mais est-ce une revendication négociable ou non ?
  Allez vous, comme certains autres collectifs de soutien aux sans papiers acceptez les régularisations au cas par cas par exemple ?

  Merci de votre réponse.