Actualité et mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
ACTUALITÉS EXPRESSION - CONTRE-CULTURE / RACISME
SAINT-ÉTIENNE  
Publié le 22 mars 2021 | Maj le 26 mars 2021

[RADIO TRACES] Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme


À l’occasion de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, du 22 au 25 mars, le réseau TRACES propose chaque jour avec Radio DIO des émissions radio consacrées à des publications récentes sur la thématique des luttes contre le racisme et les discriminations.

Lundi 22 mars, à 12h

Émission autour du nouveau numéro de la revue Écarts d’identité « Arcanes de la haine, Racisme et cætera… »

En présence de :

  • Abdellatif CHAOUITE, Rédacteur en chef, Psychologue et anthropologue,
  • Abdelkader BELBAHRI, sociologue,
  • Carole REYNAUD-PALIGOT, historienne

https://www.ecarts-identite.org

Mardi 23 mars, à 12h

Discussion entre la romancière Fatima Daas et la sociologue Sarah Mazouz.

Organisée avec l’association Modus Operandi, et Radio Campus Grenoble, dans le cadre des 5e rencontres de géopolitique critique « FAIRE MONDE »

Fatima Daas vient de publier un premier roman La Petite Dernière, aux éditions Notabilia.

Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.

Sarah Mazouz vient de publier un essai Race aux Éditions Anamosa.
Elle est sociologue, chargée de recherches au CNRS. Ses travaux s’appuient sur des enquêtes ethnographiques et mobilisent les critical race studies, la sociologie du droit, la sociologie des politiques publiques et l’anthropologie critique de la morale. Elle montre comment s’articulent dans l’espace social immigration, nation et racialisation.

Homepage

Mercredi 24 mars, à 12h

Rencontre de Samir Hadj Belgacem, sociologue, à l’occasion de la publication du livre collectif L’épreuve de la discrimination – Enquête dans les quartiers populaires auquel ont également contribué : Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, Sümbül Kaya, Anaïk Purenne, Guillaume Roux.

La France n’a pas pleinement pris la mesure de l’ampleur du racisme et des discriminations qui la traversent. Des millions d’individus subissent au quotidien micro-agressions et stigmatisation, voient leurs opportunités d’ascension sociale entravées, leur espérance de vie écourtée. À partir d’une enquête inédite dans plusieurs quartiers populaires en France, mais aussi au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, cet ouvrage analyse les conséquences du déni qui entoure les discriminations : dépression, exil, repli sur soi… Face au drame silencieux qui s’opère sous nos yeux, c’est une invitation à une prise de conscience collective. Paradoxalement, l’expérience des discriminations peut aussi nourrir des compétences et savoir-faire nouveaux, développer la capacité à agir des habitants des quartiers populaires qui se lèvent face aux violences policières, se mobilisent dans des associations ou investissent les partis politiques. On assiste ainsi peut-être à l’émergence d’une nouvelle génération militante, engagée pour l’égalité.

https://www.puf.com/

Jeudi 25 mars, à 12h

Rencontre de la sociologue Rachida Brahim, à l’occasion de la publication de son livre La race tue deux fois – Une histoire des crimes racistes en France (1970-2000) aux éditions Syllepse.

De telles listes sont dressées depuis les années 1970. Compilées par plusieurs générations de militants, elles sont enfouies dans les caves des archives associatives et présentent toutes le même format, à la fois sec et funeste. On y trouve la date du crime, le nom de la victime, suivis d’une ou deux phrases laconiques. Elles frappent par leur rudesse, leur longueur et leur nombre. Poser une liste conduit inexorablement à en trouver une autre quelques jours plus tard. Ces listes expriment l’idée d’une injustice. Elles dénoncent le racisme et l’impunité du racisme. Elles pointent du doigt les crimes, mais également la grande majorité des procès qui ont fini par des peines légères avec sursis ou des acquittements, quand ce n’est pas un non-lieu qui est venu clore l’affaire. Elles disent en substance que la racialisation, autrement dit le fait de placer des personnes dans une catégorie raciale afin d’asseoir un rapport de pouvoir et d’en tirer profit, tue deux fois. La première violence touche à l’intégrité physique de la personne. La seconde violence a lieu à l’échelle institutionnelle. Elle est une conséquence du traitement pénal qui ignore la nature raciste des crimes jugés.

De la grande vague de violence de 1973 dans le sud de la France aux crimes policiers des années 1990 en passant par les crimes racistes jalonnant les années 1980, cet ouvrage, issu d’une base de données de plus de 700 cas, nous invite à prendre la mesure de cette histoire à l’heure où le racisme institutionnel et l’action de la police continuent chaque année à être à l’origine de nombreux morts.

https://www.syllepse.net/

P.-S.

Le Réseau TRACES
Histoire, mémoires et actualité des migrations en Auvergne-Rhône-Alpes
reseau.traces chez gmail.com / 07.77.85.34.17
www.traces-migrations.org

RADIO DIO FM 89.5
www.radiodio.org


Proposé par freed0m
Partager cet article
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Comment publier sur lenumerozero.info?

Le Numéro Zéro n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez.
La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Voila quelques infos rapides pour comprendre la publication. Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir via notre mail lenumerozero [at] riseup.net

 

NEWSLETTER

Lire aussi dans EXPRESSION - CONTRE-CULTURE

Lire aussi dans RACISME

Lire aussi dans RADIO DIO

Lire aussi dans SAINT-ÉTIENNE

PROCHAINS RENDEZ-VOUS

À la une...

Rasemblement et action pour la réquisition des logements vacants
Publié le 18/04/2024

Tiens, voilà du bidasse !
Publié le 14/04/2024

GIGA-BASSINES, NI DANS LE 63, NI AILLEURS ! Réunion publique le 29 avril
Publié le 14/04/2024

Une cantine pour cantiner # 17
Publié le 8/04/2024

Programme des rencontres antinucléaire à Bure (17-23 avril)
Publié le 8/04/2024

Festival Intersquat en banlieue parisienne contre les expulsions !
Publié le 8/04/2024