Detroit est une ville paradoxale. Fer de lance de l’industrie automobile américaine, elle est aujourd’hui devenue une ville fantôme suite à de nombreuses crises économiques. Sur ces ruines toujours apparentes, a poussé une nouvelle génération d’artistes qui a façonné au milieu des années 80 un nouveau son, celui de la techno. Si cette musique apparaît à Detroit c’est qu’elle se nourrit également du label Motown, créé par Berry Gordy dans cette même ville, de Marvin Gaye, Stevie Wonder, The Temptation et tant d’autres artistes qui créèrent la bande son de l’émancipation des afro-américains et de la lutte des droits civiques dans les années 60.
Autant dire qu’à Detroit la musique est aussi synonyme de lutte.
Mais pour se faire, la transmission des influences doit passer par un médiateur. Jacqueline Caux à retrouvé la trace de Mojo, mythique DJ de Detroit qui grâce à son émission de radio a réussi le mélange parfait de ce groove local et de la musique synthétique européenne.
Mais l’émission de Mojo est bien plus que cela ; c’est aussi la parole, celle d’un poète afro-futuriste qui guidera ces auditeurs pour entreprendre un nouveau voyage, créer de nouveaux horizons.
La réalisatrice sera présente à la projection de ce Documentaire mais également « Mad » Mike Banks, fondateur du label UR. Deux lettres...Massives comme un poing levé. Underground Resistance.
Derrière ce programme radical se cache un collectif de producteurs, de musiciens et de DJ fondateurs en 1991 de ce label techno indépendant. Tremplin et soutiens au quartier de Detroit, ils prônent le changement par la révolution sonore. Leur musique combat la médiocrité de la culture proposée aux citoyens : « Ces programmes entretiennent la stagnation des esprits, édifient un mur entre les races et s’opposent à la paix mondiale. »
Entrée Libre Site Couriot, Musée de la Mine 3 boulevard Franchet d’Esperey 42000 Saint-Étienne
Plus d’infos sur le festival Avatarium : http://www.avataria.org
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