Nathalie entreprit donc d’escalader symboliquement un grillage, haut de 2,70m, situé dans la cour, qui rend inaccessible aux prisonnières du D de Bapaume un carré de verdure. Mais, affaiblie par la maladie, ses membres l’ont lâchée et elle est retombée sur les pointes acérées en s’entaillant profondément l’avant-bras gauche et la main droite.
Ces blessures ont nécessité 41 points de suture sous anesthésie générale.
Rappelons que Nathalie a subi durant sa détention deux accidents vasculaires cérébraux qui ont laissé de graves séquelles et font craindre de nouvelles attaques. Sans soins appropriés, le risque de dégradation est évident.
Il ne s’est agi ni d’une « automutilation » comme l’a prétendu Libération, ni d’une « tentative d’évasion » comme l’a raconté France3 Nord-Picardie, mais d’un accident au cours d’un acte de protestation.
A qui profitent ces mensonges ? S’agirait-il de préparer un refus à la demande de suspension de peine pour raisons médicales ? Cette procédure est en effet en cours et la décision devrait intervenir fin septembre.
Le Collectif « Ne laissons pas faire » a attendu de pouvoir s’informer directement auprès de Nathalie pour prendre position. Il reste vigilant et continue d’exiger la libération immédiate des prisonniers malades, et la réduction pour tous des peines de sûreté prononcées par la cour spéciale.
Compléments d'info à l'article