Ce mardi 30 juin, au Remue-Méninges (remue-meninges.com), 59 rue Désiré Claude, 42100 Saint-Étienne, The dRiLy doOm présentera son CINÉ-CONF’CONCERT !!
Un concept unique : allier la force des images à celle de la musique, pour faire tomber quelques illusions néfastes.
Sur un film d’Alain Cavalier (LIBERA ME, 1993), la voix de Marcel Détienne, éminent anthropologue comparatiste, démontera les concepts frauduleux de la pensée dominante (dont l’incroyable « Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale » de ce policier nommé Sarkozy !)
Ça commence comme ça :
« J’ai toujours eu un choc, quand j’ai dû avoir des papiers d’identité, hum. Et donc, je me suis intéressé à l’histoire des papiers d’identité ; et donc, on peut savoir assez facilement, par toutes sortes de travaux qui ont été faits depuis 20 ans, que l’identité d’un citoyen, se fabrique au Ministère de l’Intérieur… … Donc, le fameux : « Vos papiers, Police Nationale », dans la rue, c’est un truc, ah hum, qui est renversant ! Donc il faut savoir qu’on est dans un état d’exception ; très important de savoir ça : un état d’exception ! » Marcel DÉTIENNE
LIBERA ME aborde la lutte, la soumission, la résistance…
LIBERA ME parle de la misère, de la peur, de la souffrance, du totalitarisme... Mais ce n’est pas un film sur le pourquoi ou le comment, c’est un film qui saisit l’essence de ce mal en filmant comment il imprègne des corps.
À propos du film :
« Aujourd’hui, le « sens » est une denrée rare.
Libera me, c’est d’abord le retour à un cinéma qui n’a de sens que par les images. Des images qui parlent, sans qu’aucun dialogue ne les sous-tende, sans béquille, sans autre histoire que celle qui se lit sur les visages des hommes et des femmes, filmés en plans fixes.
Libera me est un film qui résiste. À la tentation de tout démontrer à force de montrer. À la facilité de tout expliquer à force de trop parler.
Libera me se passe peut-être en France pendant la dernière guerre, ou bien en Europe de l’Est, il y a peu. Libera me se passe peut-être hier dans tout pays où l’oppression faisait rage. Libera me se passe sans doute ici et maintenant. Libera me peut certainement se passer demain, partout, si l’on n’y prend pas garde. » Isabelle Danel, in Télérama.
Une musique expérimentale et semi-improvisée accompagnera le film, fabriquée à la main, avec un synthétiseur analogique, un monocorde vietnamien et une clarinette en bambou.
Abdu Gnaba, anthropologue lui aussi, animera la discussion à l’issue de la projection, et démêlera les fils de la pensée parfois bien rapide de M. Détienne.
On vous attends nombreux à cette séance de gymnastique neuronale, juste avant les vacances, histoire de partir d’un bon pied, et d’avoir la satisfaction de dormir plus éclairé qu’on ne l’était !!
Au plaisir de vous y voir !
Alex, aka The dRiLy doOm.
Compléments d'info à l'article