Audace Lyon est le dernier rejeton de la mouvance fasciste lyonnaise qui sévit depuis de trop nombreuses années autour de son fief du Vieux Lyon.
Ce mouvement est apparu en 2019 via une page Facebook. Il est avec « Lyon Populaire » l’un des deux successeurs du groupuscule Bastion Social qui avait eu un fort écho médiatique en France entre 2017 et 2019 avant sa dissolution par le gouvernement pour « incitation à la haine, aux discriminations et aux actions violentes ». Le Bastion Social avait lui-même pris la relève du GUD (Groupe Union Défense), organisation étudiante d’extrême droite connue pour ses méthodes violentes et actives depuis des décennies.
Audace n’a rien à envier à ses prédécesseurs aussi bien idéologiquement que dans les actes. Se revendiquant du mouvement nationaliste révolutionnaire qu’on peut relier directement au fascisme historique, avec un (prétendu) rejet du capitalisme et du socialisme pour une position dite de « troisième voie ». Dans la pratique, les mouvements fascistes activement financés par la bourgeoisie ont toujours appliqué des politiques favorisant une économie de marché capitaliste, quoi qu’ils en disent.
Audace s’axe principalement autour d’actions de charité à destination de personnes européenne de "race blanche", ainsi qu’autour d’actions symboliques portant une esthétique de jeunesse et de renouveau, des discours pseudo anticapitalistes pour justifier un projet nationaliste, xénophobe et raciste ou encore une hypocrite défense des libertés face à la « dictature sanitaire ». Si Audace se concentre sur la production de propagande fasciste (allant jusqu’à citer Mussolini), à contrario d’autres groupuscules "de rue", comme Lyon Populaire (menant régulièrement des actions violentes), Audace Lyon n’en reste pas moins dangereux et joue un rôle crucial dans le développement du nationalisme révolutionnaire.
Leurs ennemis, tels qu’ils le rabâchent sur leurs réseaux sociaux, sont les « bandes ethniques de colons extra-européens » et « la milice du capital », à savoir les antifas. De telles formulations en disent long sur la pauvreté et la dangerosité de leurs idées.
En résumé, même si les dissolutions par l’État de ce genre d’organisations ont permis de mettre en lumière leur caractère alarmant auprès du grand public, leurs refondations successives, qui ne varient que de nom, montrent que c’est évidemment loin d’être une solution suffisante.
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