
En réaction aux attentats, l’Etat nous a assomé par l’instauration de l’état d’urgence et une politique de plus en plus sécuritaire. Aujourd’hui, ici ou là , le contrôle s’intensifie. Dans la foulée, le 16 novembre, avec les voix des élus frontistes et l’assentiment de quasiment toute « l’opposition », la majorité municipale a également profité du contexte pour mettre en place le dispositif des voisins vigilants.
« Les stéphanois vigilants » vont être expérimentés dans deux sous quartiers à Montreynaud (la Bérardière et la Chèvre), ainsi que sur la Colline des Pères. Présenté comme un dispositif de « participation citoyenne dans la lutte contre la délinquance et l’insécurité » [1], il s’agit de la mise en place d’un réseau d’habitant-e-s prêts à épier et dénoncer chaque fait considéré comme pouvant troubler la sécurité des biens et des personnes en relation avec les flics et la municipalité. En clair, après avoir vu le nombre de flics augmenter, les municipaux se faire armer, de nouvelles caméras s’installer... la mairie entend bien instrumentaliser le sentiment d’insécurité pour encourager la suspicion et la dénonciation. Pour Claude Liogier, adjoint à la sécurité, cela relève d’un bon moyen de « créer du lien social, et de la solidarité dans une ambiance conviviale ».
Inciter les gens à la délation, stigmatiser et surveiller son ou sa voisin-e, collaborer avec la police, c’est pas notre vision d’une vie de quartier agréable et épanouissante ! Par contre, il est indispensable d’entretenir et de créer des liens de solidarité dans le quartier pour pouvoir réagir collectivement quand par exemple un élève de l’école Tardy risque l’expulsion hors de France (voir le cas d’Ildo), quand les huissiers et promoteurs immobiliers rôdent ou quand la mairie vient frapper aux portes pour exproprier...
Créons des solidarités, pourrissons la vie des balances et des flics !
lcdp chez riseup.net
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pour plus d’info sur la mobilisation autour de la situation d’Ildo :
https://www.change.org/p/prefet-de-...
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