Ce n’est pas la première année que des familles se font violemment dégager du parc. Souvent, on leur balance leurs tentes, couvertures et vêtements et autres effets personnels...
Rien de neuf à Saint-Étienne où la mairie perpétue sa politique de répression envers les non et mal-logés, d’autant plus s’ils sont migrant.es ou exilé.es.
Mais préférant peut-être les voir au fond du parc Couriot qu’au centre-ville, certaines familles (puisque les familles albanaises n’ont pas eu ce « privilège ») ont obtenu l’autorisation d’y retourner le soir-même.
Même la presse locale a du mal à cacher l’absurde de la situation...
L’article du Progrès à lire ici.
À lire aussi l’article du journal des étudiant.es énervé.es de Sainté, Le Gueuloir
EXPULSION
EXPULSION
EXPULSION.Voilà la vie des familles dans la difficulté à Saint-Étienne.
Ce matin encore, à 7h, les policiers sont venus expulser une trentaine d’enfants accompagnés principalement de leurs mères (leurs pères étant, pour la plupart, en train de faire les vendanges) du tunnel Allée des Crapeuses dans le parc Couriot. Après le réveil brutal par les forces de l’ordre, ces personnes ont décidé d’aller place de l’hôtel de ville.Et là , coup de théâtre ! La police municipale vient leur expliquer qu’ils peuvent retourner au parc Couriot, mais qu’ils n’ont pas le droit d’être sur cette place.
Oui, car tous les jours à Saint-Étienne, la police vient virer les personnes qui du fait de leur situation, dérangent nos élus.
Leur excuse ? Un arrêté municipal stipulant l’interdiction des groupes de plus de 3 personnes dans le centre ville, si et seulement si ces dernières provoquent une gêne. Or, vous imaginez bien que quelques familles ne provoquent guère plus de gênes qu’un groupe d’amis. Mais tel est l’ordre établi au sein de notre ville réputée pour son âme prolétaire et solidaire.Ni une ni deux, les familles prennent la direction de la mine sous bonne escorte (2 camions de police nationale ont suivi le « cortège » de très près).
À peine arrivés sous le tunnel de la misère, deux policiers nationaux, suivis de quatre autres plus tard, viennent leur expliquer qu’il ne peuvent pas rester ici. Les quelques soutiens présents ont pu discuter avec eux jusqu’à ce que l’ordre soit donné : le maire aurait décidé d’autoriser les familles à rester ici pour le moment. Réinstallation du camp avec les camions bleus postés devant les deux entrées du site.La police a justifié l’expulsion par un arrêté, que l’ont pouvait soi disant trouver à la mairie. Problème, la mairie n’a pas connaissance de cet arrêté. Selon elle, ce dernier serait préfectoral. Faute de temps, notre reportaire n’a pas pu aller se renseigner auprès de la préfecture.
Donc que va t-il se passer ? La chasse aux roms est-elle ouverte ? Monsieur le maire veut-il nettoyer la ville avant les municipales ? La police municipale et la police nationale n’arrivent-elles donc pas à se relayer les infos ? Ou vont aller tous ces gens ? D’où vient cet arrêté ?
Tant de questions et si peu de réponses..Soutien aux familles victimes des politiques hostiles de la ville.
La lutte continue.
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