Les prostituéEs ont été désignéEs par le gouvernement Raffarin comme responsables de l’insécurité. La majorité actuelle a, par le biais de la loi sur la sécurité intérieure, fait du racolage « passif » un délit et précarisé un peu plus les prostituées étrangères.
La loi est déjà effective : à Bordeaux, une prostituée a été condamnée le 9 mai à deux mois de prison ferme.
Comme si la loi n’était déjà pas suffisamment discriminatoire, le procureur général de Paris, Yves Bot, recommande, en matière de procédure pénale, qu’on traite à Paris de façon différente les prostituéEs étrangères sans papier, en leur faisant subir une comparution immédiate. Le préfet Jean-Paul Proust, de son côté, s’apprête à faire ce pour quoi il est payé : expulser des sans-papiers que la Justice lui aura désignés.
Cette loi, et la façon dont Yves Bot et Jean-Paul Proust entendent l’appliquer, n’auront qu’un effet : contraindre ceux et celles qui se prostituent dans la rue à travailler dans des conditions toujours plus clandestines.
Les conséquences ? Un accès encore plus restreint aux actions
de prévention, une négociation plus difficile pour avoir des rapports safe, une vulnérabilité accrue aux violences éventuelles des clients, des proxénètes et des forces de l’ordre
Nous demandons à tous et toutes de nous rejoindre et d’exiger avec nous :
d’Yves Bot, qu’il retire sa circulaire recommandant la comparution immédiate pour les prostituéEs étrangEres en situation irrégulière ;
de Jean-Paul Proust, qu’il cesse de faire ce pour quoi il est payé : expulser des étrangEres sans papier ;
du Parlement, l’abrogation de la loi sur la sécurité intérieure ;
du gouvernement, un statut pour les travailleuses et travailleurs du sexe, et tous les droits qui vont avec.
Contact presse : Malika Amaouche, 06-61-92-27-20.
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